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La filière du bois en France

L’industrie du bois en France, décryptage d’une filière verte

Le bois, de par ses caractéristiques durables répond aux enjeux de circularité adressés dans le bâtiment.
Renouvelable, écologique et ne nécessitant que peu d’énergie dans sa production, ce matériau noble présente bien des attraits dont les acteurs qui le travaillent ont su tirer parti. Valobat vous propose un décryptage de la filière.

Le bois, un matériau durable

Les propriétés vertueuses du bois :

  • Souvent définit comme une pompe à carbone, le bois agit de manière significative dans la réduction de l’effet de serre.
  • Il représente une alternative durable à l’utilisation d’énergies fossiles en tant que combustible.
  • Sa transformation et sa valorisation (hors industrie papetière) ne nécessitent que peu d’eau. On parle d’une filière sèche.
  • Il prévient des risques naturels d’érosion ou d’éboulement en stabilisant les sols.
  • Les déchets de l’industrie du bois sont revalorisés pour leur grande majorité en coproduits permettant notamment la fabrication de pâte à papier ou de panneaux à particules.
 

La gestion du parc forestier : garantie de la pérennité de la filière bois

C’est la bonne gestion  de l’exploitation du bois qui permet à la filière d’assurer sa pérennité et de viser une double performance économique et environnementale.

Sans intervention humaine, les forêts s’exposent à un risque d’accumulation de bois sur pied ne pouvant faire face aux différents risques climatiques.

De fait, la sylviculture (l’entretien des forêts en vue de leur exploitation commerciale) et le reboisement participent au renouvellement des peuplements en tenant compte des changements climatiques pour permettre au parc forestier de continuer à assurer ses missions parmi lesquelles :

  • La protection des villes et installations aux abords de zones sujettes au risque de glissement de terrain, de coulée de boue ou d’avalanche.
  • La dépollution des sols et la filtration de l’eau
  • La restauration des stocks de bois d’œuvre en adéquation avec les besoins des industriels.

Ce sont les pépiniéristes, les bucherons, les techniciens et ingénieurs forestiers qui avec l’appui d’organismes indépendants et de mesures publiques, participent à la bonne gestion forestière.

 

L’industrie du bois : modèle d’adaptation aux enjeux environnementaux

Si le bois présente des qualités indéniables, les acteurs de l’industrie ont opéré une mue afin de mettre leurs pratiques au niveau de la vertuosité de ce matériau. Transformation réussie !

  • Les industriels du bois privilégient dorénavant l‘énergie biomasse au charbon et au fioul dans leurs consommations énergétiques.
  • De nombreuses entreprises de transformation du bois se servent par ailleurs de leurs produits connexes pour alimenter une chaudière à bois au bénéfice de leur atelier de fabrication.
  • L’avènement de la bioéconomie a également accéléré la diversification des usages du bois, permettant une meilleure valorisation des coproduits bois tout en en limitant le transport.
  • Le développement de marques de certifications de la gestion durable de la forêt (FSC, PEFC) permettent aux consommateurs de s’assurer que les produits qu’ils consomment proviennent de forêts durables.
  • Encourageant tous les acteurs du bâtiment à tendre vers plus de circularité, notamment via le développement du réemploi et de l’éco-conception dans leurs activités, les pouvoirs publics jouent également un rôle central dans la transformation de la filière. La nouvelle REP PMCB, qui fait peser sur les fabricants et distributeurs la gestion de la fin de vie des produits et matériaux qu’ils émettent, illustre parfaitement cette volonté.
 

Que deviennent les déchets du bois ?

Le gisement annuel de déchets bois émis en 2019 et provenant des chantiers de construction neuve, de rénovation et de la démolition est estimé à 2,3 millions de tonnes brutes selon une étude menée conjointement par le FCBA et Xerfi

Sur l’ensemble de ces déchets, 44,5% feraient l’objet d’une valorisation matière, 42% seraient destinés au recyclage, 2,5% à la réutilisation et au réemploi, et le taux de valorisation énergétique atteindrait 48%. L’enfouissement, quant à lui concernerait 7,5% des déchets du bois du bâtiment.

Classés en trois catégories de familles de déchets bois, classe A pour les bois non traités, classe B ou AB désignant les bois traités non-dangereux, classe C s’apparentant aux bois traités dangereux, tous peuvent néanmoins être valorisés au moyen de différents procédés.

Aujourd’hui, la directive cadre européenne 2008/98/CE du 19 novembre 2008 priorise les actions de préventions des déchets, encourageant de surcroit le réemploi aux autres modes de gestion des déchets.

Le réemploi désigne les opérations par lesquelles les matières et produits n’étant pas passés par le statut de déchets sont utilisés pour un usage identique à celui pour lequel ils ont été conçus.

La réutilisation consiste à réutiliser des matières ou produits qui sont devenus des déchets en en détournant possiblement les usages initiaux.

Le recyclage désigne la réintroduction de déchets dans la production de nouveaux produits. Les déchets du bois sont alors transformés en matières premières afin de servir à la fabrication de panneaux de particules ou encore de pâte à papier.

Les copeaux de bois inutilisables sont revalorisés en combustible permettant d’alimenter des réseaux de chaleur à destination des ménages ou des sites industriels. Ce procédé constitue une alternative bien moins polluante que l’usage des énergies fossiles comme le fioul.

Les déchets de bois issus du bâtiment et n’ayant pu faire l’objet d’une valorisation matière peuvent également être utilisés dans la production de ciment. Cette ressource est en effet privilégiée par l’industrie cimentière dans l’atteinte de son objectif de réduction de 50% de substitution de combustibles fossiles à l’horizon 2025.

La filière bois en quelques chiffres :

4EME
La France est le quatrième pays européens le plus boisé (31% du territoire) et compte pas moins de 16,7 millions d'hectares de forêts en métropole.
26 MILLIARDS D'EUROS
C'est la valeur ajoutée de la filière bois, représentant 1,1% du PIB français en 2018.
38,8 MILLIONS DE METRES CUBE
C'est la part de bois récolté par ans dont 10,3 millions de bois d'industrie, 20 millions de bois d'oeuvre et 8,5 millions de bois d'énergie.
14,7 MILLIONS DE TONNES
C'est la part de carbone stocké dans les forêts françaises selon l'Office National des Forêts.
454 700
C'est le nombre d'emplois directs et indirects de la filière. Cela représente 1,4% de la population active.

Notre ambition pour la filière bois

Rendre la filière bois plus circulaire en activant plusieurs leviers :

  • En définissant une organisation de la collecte adaptée par canal (déchèterie publique et professionnelle, artisans et chantiers) via des appels à projets pour développer les outils manquants.
  • En accélérant le développement du recyclage auprès des 120 centres de préparation de matières bois existants grâce à la R&D (notamment autour des enjeux de démantèlement spécifique et du traitement de substance dangereuse).
  • En encourageant les usines à utiliser des matières premières de recyclage dans la fabrication de leurs nouveaux produits.
  • En structurant les points de maillage sur le territoire (tous les 10km) par le biais d’appels à projets.

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